Le directeur général ad intérim de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) Jean-Simon Mfuti tient à démontrer à la face du monde que le régime Tshisekedi serait un grand prédateur de la liberté d’expression et donc de la presse.
Il n’y a pas meilleure manière de le faire que de s’inviter sur le terrain judiciaire pour parvenir à cette fin. L’argument est simple : « j’ai été victime et je veux laver mon honneur ». Trop facile ! Ce que sieur Mfuti semble ignorer est que le journaliste Sey a été sanctionné par le tribunal des pairs à six mois sans exercer.
Une peine qui lui a privé des revenus pour assurer sa survie. La législation congolaise prévoit que pour les mêmes faits nul ne peut purger des peines deux fois. Chercher à punir doublement le journaliste Sey revient à user de l’acharnement contre lui. D’ailleurs, c’est dans une semaine que Gauthier Sey se prépare à reprendre la voie de la profession après avoir respecté scrupuleusement la sanction lui imposée par la corporation.
Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui prône « la salubrité médiatique » en extirpant des brebis galeuses, se prépare à la dépénalisation des délits de presse afin de rendre à la Commission de discipline de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), ses lettres de noblesse, en faisant son travail. Conduire un journaliste déjà sanctionné de manière exemplaire devant un juge de droit commun va au-delà de l’acharnement.
Il s’agit d’un affront au chef de l’État. Il y a plusieurs journalistes en prison ou privés de liberté. Il n’y a plus de raison qu’un autre journaliste gonfle le nombre par le fait des caprices des puissants mandataires publics du régime. En 2023, les comptes seront exigés à Tshisekedi. A personne d’autre surtout pas à un DG à.i. de la CNSS. Que l’entourage du président Tshisekedi ouvre grandement les yeux. Tous ces flatteurs vont détaler sans demander leur reste à l’heure du bilan.
CP