L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) déplore la passivité du gouvernement congolais dans la gestion de la crise humanitaire qui sévit dans l’Est du pays, en proie à une insécurité grandissante.
Réagissant à l’annonce d’une assistance humanitaire et sanitaire de près de 424 millions de dollars des États-Unis pour faire face à la catastrophe en cours en RDC, le président du conseil d’administration de cette structure, Florimond Muteba, a appelé le gouvernement de Suminwa à une prise de conscience. À ce jour, il ne constate pas l’implication du gouvernement sur cette question, notamment à cause de l’absence de communication sur le montant qui serait décaissé pour résoudre cette situation.
“Nous ne sentons pas une forte conscience de notre gouvernement en faveur de la crise humanitaire. Nous ne savons pas ce qu’il va faire pour prendre le relais. Si nous parlons de 3 milliards de dollars dont nos compatriotes ont besoin, le gouvernement congolais doit trouver 2 milliards, par exemple. Mais ils ne disent pas un mot. On a vu Madame Suminwa se rendre dans l’Est du pays, et on ne nous informe pas, par exemple, que nous allons débloquer 1 milliard de dollars. Quel développement peut-on envisager avec une partie du pays occupée ? Cette occupation fait que plus de 700 millions de nos concitoyens sont en détresse. C’est plus que la population du Congo-Brazzaville”, a déclaré le PCA de l’ODEP dans une interview accordée à DosEco.cd.
Cet acteur de la société civile salue l’implication des États-Unis et de l’Union européenne dans la résolution de cette crise humanitaire.
Au mois de juin dernier, l’Union européenne avait manifesté sa volonté de fournir une aide humanitaire d’un total de près de 99 millions d’euros à la République démocratique du Congo, dont 35 millions d’euros sont en attente de l’approbation des autorités budgétaires de l’UE.
Dostin Eugène LUANGE