Les lauréats de la première édition du prix “Kanyaka” ont été primés, vendredi 24 janvier, au cours d’une soirée organisée au Village Silikin, à Kinshasa, par la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV).
Outre l’ancien député national de Goma, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, qui a remporté le prix de l’excellence pour son engagement exceptionnel, d’autres personnalités et organisations ont été récompensées. Il s’agit notamment de Martin Mwamb Nawej, coordonnateur de l’ONG ADID, qui a été primé pour son engagement dans la défense des droits humains et la lutte contre la corruption dans la province du Lualaba.
À cela s’ajoutent Grady Koko et Navy Malela, anciens banquiers d’Afriland, devenus lanceurs d’alerte après avoir révélé des cas de corruption impliquant des figures influentes. Le Lycée Liziba, une école publique de Kinshasa, a également été primé pour ses efforts de sensibilisation et ses actions contre la corruption dans le milieu scolaire.

Jean-Baptiste Kasekwa, qui a reçu ce prix pour avoir dénoncé les cas de corruption à l’Assemblée nationale, mais aussi pour avoir refusé l’argent destiné à déchoir Jeanine Mabunda, ainsi que les véhicules remis aux députés, a manifesté sa gratitude envers cette structure.
« C’est un sentiment de joie et de gratitude d’être encouragé par le CNPAV. Ce n’était pas facile, surtout face aux multiples étapes de corruption dans notre pays. Ce prix symbolise un encouragement à continuer à défendre l’intégrité dans la gouvernance. La corruption gangrène la société congolaise à tous les niveaux, des services publics aux institutions politiques. Je reste convaincu qu’il est possible de résister et de l’éradiquer, à condition d’être prêt à “payer le prix” en termes de vigilance et d’intégrité personnelle », a-t-il déclaré.
Le Prix Kanyaka est une initiative du CNPAV, qui vise à sensibiliser le public sur les effets néfastes de la corruption et à promouvoir l’intégrité. Ce prix est divisé en deux catégories : le prix négatif, qui révèle les cas de corruption les plus graves ayant des impacts négatifs sur la société, et le prix positif, qui récompense les acteurs ayant apporté une contribution significative dans la lutte contre la corruption.