L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et la Coalition pour la Gouvernance des Entreprises Publiques (COGEP) se disent préoccupées par les nominations opérées dans les entreprises publiques à travers les ordonnances rendues publiques le 3 septembre dernier.
Après avoir analysé ces ordonnances, ces deux structures de la société civile congolaise œuvrant pour l’amélioration de la gouvernance des finances publiques et des entreprises publiques, disent avoir constaté que la totalité des personnes nommées mandataire proviennent des Partis politiques membres de l’Union sacrée de la Nation.
Devant cette tendance, l’ODEP et la COGEP fustigent ces nominations car, selon eux, elles viennent renforcer la politisation des entreprises du Portefeuille de l’État tant décriée.
D’après ces deux structures, cette politisation accentue la discrimination contre d’autres congolais et viole l’article 13 de la Constitution.
Dans un communiqué conjoint parvenu à DosEco.CD, face au maintien des critères politiques dans le processus de désignation des mandataires publics, la COGEP et l’ODEP appellent les élus du peuple et les sénateurs à s’approprier et à voter en toute urgence l’avant-projet de loi initié par les deux Réseaux sur la modification de la loi n°08/010 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du portefeuille de l’État, concernant notamment les conditions et critères d’accès au mandat public dans les entreprises du portefeuille de l’État.
Il convient de signaler que le president de la République, Félix Tshisekedi a signé, le samedi 3 septembre 2022, une série d’ordonnances portant nomination des présidents des conseils d’administrations, les Directeurs Généraux et leurs adjoints dans quelques entreprises du Portefeuille de l’État à l’instar de l’OCC, l’Office des Routes, FPI et l’Ogefrem.
Christian Okende