Le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), André Wameso, a indiqué que l’absorption de 400 milliards de francs congolais est l’une des opérations justificatives de l’appréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain en République Démocratique du Congo.
C’était au cours d’une émission réalisée avec la radio Top Congo, au cours de laquelle André Wameso a noté une évolution positive et continue du franc congolais sur le marché.
« L’absorption du franc congolais sur le marché, de l’ordre de 400 milliards de CDF pour l’échéance fiscale allant du 15 septembre au 15 octobre, figure parmi les raisons qui justifient l’appréciation de la monnaie locale. (…) Suivant les indicateurs, il a été décidé de retirer sur le marché le trop plein du franc congolais évalué à 900 milliards de CDF en demandant aux entreprises durant l’échéance fiscale », a-t-il déclaré.
Tour à tour, le patron de la Banque Centrale du Congo a abordé la question relative à l’injection de 50 millions de dollars américains avec un taux indicatif de 2 776 francs congolais.
« En principe, l’objectif a été de démontrer que l’autorité monétaire est la Banque Centrale du Congo et c’est elle qui détermine leurs taxes en franc congolais », a-t-il déclaré.
Il a, dans la foulée, signifié que la dépréciation précédente était le résultat d’un mécanisme de constitution des réserves obligatoires initialement libellées en francs congolais à un taux fixe de 1 999 francs congolais pour un dollar.
« Avec la dépréciation de la monnaie, ces réserves ne suffisaient plus à couvrir les dépôts en devises, entraînant une surliquidité et une pression accrue sur le marché. Face à cette situation, la BCC a d’abord resserré sa politique monétaire, avant d’engager ces dernières semaines un assouplissement maîtrisé, tout en injectant ponctuellement des devises pour stabiliser le marché », a soutenu André Wameso dans son argumentaire.
La République Démocratique du Congo poursuit tant soit peu sa politique monétaire, pour une stabilisation continue du franc congolais face à la devise étrangère. À travers des ajustements et bien d’autres techniques, l’État congolais tient mordicus à redonner au franc congolais une place centrale dans les échanges économiques.
Guillaume MAVUDILA