Lors de la 15ème réunion du conseil des ministres, la Première ministre, Judith Suminwa, a fait le point sur les conclusions de la réunion du Comité de Conjoncture Économique, élargie à la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) le 25 septembre 2024.
Cette rencontre a mis en lumière la nécessité de stabiliser la monnaie, tant sur le plan budgétaire que monétaire, face aux menaces qui pèsent sur son intégrité. La spéculation sur le marché des changes, alimentée par certaines pratiques douteuses de bureaux de change en collusion avec des banques commerciales, s’est intensifiée. Ce marché parallèle, en pleine expansion, nourrit des réseaux mafieux de l’économie informelle, contribuant ainsi à l’inscription de notre pays sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).
Judith Suminwa a donc pressé la Commission Interministérielle Permanente « Économie, Finances et Reconstruction » (ECOFIRE) de prendre des mesures concrètes pour ramener les opérateurs économiques dans le circuit officiel. Elle présentera une série de propositions au Comité de Conjoncture Économique dans deux semaines pour examen.
Le gouvernement envisage deux actions prioritaires :
1. Évaluer l’efficacité de la mesure limitant à 10.000 USD les opérations en espèces auprès des banques.
2. Trouver un équilibre entre l’attraction des investisseurs privés, essentiels au Partenariat Public-Privé, et l’optimisation des recettes de l’État grâce à des dispositifs de recouvrement forcé et de saisies-attribution.
La situation exige une réponse rapide et efficace pour restaurer la confiance dans le système économique et financier du pays.
Prince OKENDE