Après des mois de retard liés à des négociations complexes, la convention entre la RDC et le consortium Sino-Congo a finalement été approuvée en septembre 2025. Ce projet marque une étape dans la stratégie de diversification économique du pays, visant à réduire sa dépendance aux minerais grâce à l’industrialisation.
La République démocratique du Congo (RDC) et le consortium Sino-Congo Special Zone (SCSZ) ont signé une convention pour la construction de la Cité industrielle Chine-Congo, dans le cadre du projet d’extension de la ville de Kinshasa vers Maluku. Ce projet vise à « désengorger la capitale, à stimuler l’emploi et à faire de Kinshasa un pôle industriel et économique majeur en Afrique centrale », indique la Primature.
Estimé à 12 milliards de dollars pour sa première phase, le projet couvrira 75 km² et prévoit la création de 1200 unités industrielles. À terme, il devrait générer près de 150 000 emplois directs et indirects, contribuant à la transformation économique du pays.
La cité industrielle, conçue sous forme de zone économique spéciale (ZES), offrira des incitations fiscales et douanières destinées à attirer les investisseurs nationaux et étrangers dans les secteurs de l’agro-industrie, de la fabrication et des activités de transformation.
Ce partenariat public-privé s’inscrit dans la vision du président Félix Tshisekedi et matérialise le troisième pilier du programme d’actions du projet du gouvernement, axé sur la croissance économique durable.
La convention, signée après plusieurs mois de report, marque une avancée importante pour le pays. Prévue initialement pour début 2025, la mise en œuvre du projet avait été retardée par des négociations complexes. Une première mouture du texte, présentée au Conseil des ministres le 18 juillet 2025, avait été rejetée avant d’être validée le 12 septembre. Par cette signature, la RDC concrétise une étape stratégique vers la diversification de son économie, longtemps centrée sur les exportations minières.
La cité industrielle sino-congolaise constitue une composante de ce vaste projet d’un coût total de 50 milliards de dollars visant à bâtir une nouvelle ville sur une superficie de 43 000 hectares dans la commune de Maluku, à l’est de Kinshasa. Elle comprendra huit parcs industriels regroupant 1200 unités sur 5000 hectares, un quartier commercial de 2000 hectares et un quartier des ouvriers de 500 hectares.